#tuviensdanser?
Parquet est un paradoxe visuel et sonore. Un groupe de rock invisible répondant aux canons de la techno et des cultures électroniques, tout en s’extirpant de toutes conventions et étiquettes. Reste l’essentiel, le son, le rythme, la répétition, aux racines de la transe, au-delà des mots et contre toute raison.
La musique de Parquet est une synthèse de la pratique et des réflexions de ses musiciens : une approche primaire, ancestrale et viscérale de la musique, confrontée à une réalité numérique omniprésente et envahissante. “Fat, addictive, vidéo games, transe music” clame le groupe, mais chargée d’une autre énergie : primitive, électrique, physique. Musicalement, les questions d’harmonie et de mélodie sont secondaires, la cohésion du groupe se fait essentiellement autour des rythmes, des timbres et de l’endurance.
“Le médium est le message” écrivait le théoricien de la communication Marshall McLuhan en parlant des médias électroniques de son époque (principalement la télévision). Dans le cas de Parquet, c’est une question primordiale. Ces musiciens font de la musique répétitive et l’information (les notes, les sons, les fréquences) y est minimale, mais son impact n’en est que plus forte. Rythmes et répétitions des fréquences s’entrelacent pour laisser place à un brouillard d’informations en subtile évolution. Un signal électrique vecteur de transe rituelle urbaine et de réappropriation du corps dans la danse. Maxence Grugier
Parquet à La Gare – Paris (juillet & octobre 2019) :